SFR doit faire face à un endettement conséquent, et creuse toutes les pistes pour s’en sortir. L’une d’entre elles peut lui rapporter gros, et elle est bien engagée. C’est la vente d’une grande partie de ses data centers, actuellement en négociation avec Morgan Stanley Infrastructure, un fond d’investissements américain. Si les négociations aboutissent, 70% des data centers SFR seront cédés. Mais l’opérateur téléphonique et internet devrait garder une part d’influence sur ce parc.
70% des data centers SFR sous le giron de Morgan Stanley
L’opérateur SFR fait du ménage dans ses propriétés. L’entreprise a annoncé son intention de se défaire de ses data centers. À l’origine, il est question d’en revendre l’intégralité. Finalement, l’accord en cours de négociation va permettre d’en céder 70%, contre un peu plus de 500 millions d’euros.
Au total, SFR possède actuellement 257 data center. Tout en gardant la propriété sur 30% d’entre eux, l’opérateur internet compte vendre le reste au fond d’investissements Morgan Stanley Infrastructure. Pour autant, ce n’est pas un renoncement total à cette activité, bien au contraire.
À l’issue de la vente, les deux partenaires souhaitent créer UltraEdge, une entreprise de gestion commune pour l’ensemble du parc. SFR sera alors minoritaire, mais toujours impliqué dans la gestion et l’extension du parc de data centers. Cela paraît plutôt logique puisque SFR propose des services de stockage cloud à ses clients, et préfère sans doute ne pas recourir à un prestataire externe alors qu’il a sous la main toutes les installations nécessaires.
Une dette de 60 milliards d’euros à éponger pour le groupe Altice
La situation d’Altice, qui détient SFR, est assez délicate et implique un désendettement massif. À l’heure actuelle, le groupe est endetté à hauteur de 60 milliards d’euros, et SFR en représente 24 milliards à lui seul. La vente des data centers s’inscrit dans une campagne massive de redressement de son bilan financier.
La transaction avec Morgan Stanley Infrastructure doit aussi permettre au parc de data centers de perdurer, et même de s’agrandir. Sur une période de 7 ans, UltraEdge a pour objectif de dégager un bénéfice supplémentaire de 175 millions d’euros.
Des sommes colossales en jeu, qui paraissent en même temps assez minimes fasse au montant total de la dette Altice. Le temps presse avec une première échéance de dette qui se profile d’ici à 2025, à hauteur de 1,64 milliard d’euros. La vente des data centers est probablement un des premiers éléments de réponse apportés par SFR et sa maison mère. D’autant que les marchés des forfaits et des box internet ne sont pas au beau fixe, avec l’inflation en toile de fond.
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