Certaines offres de forfait mobile avec un smartphone reconditionné font parfois leur apparition chez les opérateurs mobiles. Mais face à eux, des magasins spécialisés et des sites internet proposent également des produits reconditionnés. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a enquêté sur ce marché et a rendu ses conclusions le lundi 7 mars. Le marché des smartphones reconditionnés risque de voir quelques changements se profiler, car quelques irrégularités ont été observées.
La DGCCRF soulève des interrogations sur le statut reconditionné
Selon la DGCCRF, les vendeurs d’appareils reconditionnés sont assez flous et n’informent pas assez les consommateurs. L’organisme en est venu à cette conclusion après avoir analysé les offres et les manières de les présenter. En particulier concernant les mentions utilisées pour décrire l’état du produit. Ces mentions sont souvent très sommaires et se contentent d’un simple état des lieux du produit. Ce n’est pas assez précis au goût de la DGCCRF, qui souhaite que les produits reconditionnés soient mieux décrits pour ne pas troubler le consommateur.
Cette étude lancée dès 2020 a nécessité une enquête auprès de 84 magasins et sites internet spécialisés. Une autre interrogation porte sur le terme reconditionné en lui-même. Selon la DGCCRF : « L’utilisation du terme “reconditionné” induit que les fonctionnalités de l’appareil ont été testées et que celui-ci a été si besoin remis en état ». Selon l’étude de l’organisme, 62% des magasins et sites internet contrôlés présentent des irrégularités ou des anomalies.
Les principales irrégularités concernent les justifications et preuves de contrôle des appareils dits reconditionnés. La traçabilité n’est ainsi pas assez poussée. Les tests qui sont effectués ou non ne figurent pas dans les précisions. Rien dans les faits ne permet de distinguer un smartphone reconditionné d’un smartphone d’occasion dans certains cas.
Pour les clients, quelques indices peuvent mettre la puce à l’oreille. Par exemple, un téléphone reconditionné doit être débloqué pour tous les opérateurs mobiles, à moins que le contraire ne soit précisé dans l’annonce. En principe, inutile de fournir son code PUK pour débloquer la carte SIM sur un smartphone reconditionné.
Des informations inexactes et trompeuses
La DGCCRF est un organe qui s’occupe principalement du droit des consommateurs. Il existe notamment un code de la consommation. Il impose aux vendeurs de fournir des informations essentielles sur les caractéristiques des produits qu’ils vendent. Le problème que soulève la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes peut donc porter préjudice aux consommateurs faute d’explications claires et détaillées.
Quelques fois, selon l’étude publiée par la DGCCRF, les informations sont même inexactes voire carrément trompeuses. Cela n’est donc pas de nature à rassurer les clients. Et à terme il y a un risque de nuisance pour le milieu. C’est pourtant très vertueux, car ce système permet de bénéficier d’un smartphone moins cher, tout en participant à l’allongement de la durée de vie des téléphones.
Concernant les garanties, la durée légale de conformité est de 2 ans. Cependant, selon l’enquête de la DGCCRF, certaines informations étaient : « souvent de nature à créer une confusion entre la garantie légale, obligatoire et gratuite, et la garantie commerciale, souvent payante ». Ici aussi les clients peuvent se renseigner, par exemple il est possible de chercher la date de fin de garantie d’un iPhone grâce à son numéro de série.
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