Zones blanches en France : carte de couverture et alternatives

La plupart du temps, les zones blanches sont localisées dans les zones rurales avec relativement peu d’habitants. Cela pose réellement un problème de fond, car les opérateurs de téléphonie et les fournisseurs d’accès à Internet laissent à l’abandon ces endroits, étant donné qu’ils ne représentent pas un grand intérêt économique. Le gouvernement français met d’ailleurs tout en œuvre pour que les zones blanches soient toutes desservies. À l’inverse, certaines associations anti-ondes luttent pour la préservation de ces endroits “non-connectés”.

Quoi qu’il en soit, les habitants des zones blanches qui souhaitent pouvoir accéder au réseau peuvent le faire en optant pour certaines solutions. C’est notamment le cas avec les abonnements à l’Internet par satellite, les clés 4G ou les hotspots mobiles.

Zones blanches pour le réseau mobile et Internet : quel est l’impact ?

Les zones blanches rejoignent le vocabulaire de la téléphonie mobile. Vulgairement, les zones blanches désignent tout simplement les zones géographiques qui ne sont pas desservies par le réseau d’Internet mobile, par l’ADSL ou la fibre optique. En grande majorité, les zones blanches sont souvent situées dans des zones rurales, relativement reculées des agglomérations. La définition plus précise de ces zones n’est pas si simple, voilà pourquoi il convient de s’y attarder afin de comprendre leur fonctionnement. Par ailleurs, d’autres termes permettent également de désigner des zones où la réception du réseau mobile est compliquée.

Qu’est-ce qu’une zone blanche ?

Dans le domaine de la téléphonie, la zone blanche est tout simplement une zone où le réseau mobile et Internet ne sont pas disponibles. Il n’est en outre par rare d’employer le terme de fracture numérique pour désigner ces zones non desservies. En règle générale, ces régions sont très peu peuplées, reculées. Faute de rentabilité, les opérateurs de téléphonie ne se décident pas à déployer leurs antennes vers ces endroits-là. En effet, cela impliquerait de mobiliser de très gros moyens, coûteux, pour un très faible nombre de consommateurs.

Ainsi, deux types de zones blanches existent à ce jour :

• les zones blanches ADSL → ces zones géographiques n’ont aucun débit fixe. Autrement dit, il s’agit des endroits où il n’est pas possible d’avoir un abonnement internet classique. Ces lieux sont relativement peu nombreux en France, environ 0,03% de la population du territoire ;

• les zones blanches de la téléphonie mobile → ici, aucun réseau mobile n’est disponible pour les consommateurs. Suite aux dispositions du gouvernement, ces zones blanches ne représentent que 1% du territoire français.

Comment savoir si une ville est en zone blanche avec la carte de l’ARCEP ?

Comme évoqué précédemment, la grande majorité des zones blanches se trouvent dans des territoires reculés du pays. Cela concerne en particulier les zones rurales ou les montagnes. Les consommateurs se trouvant loin des grandes villes françaises peuvent s’interroger, à juste titre, sur les dispositifs pour savoir si sa commune est située en zone blanche ou chance.

Beaucoup de Français se posent également la question au moment d’envisager un déménagement. Pour certaines personnes, il peut en effet être particulièrement compliqué de s’installer dans un logement situé dans une zone où ni Internet ni le réseau mobile ne sont disponibles. C’est le cas par exemple des personnes travaillant sur le Web ou ayant besoin de passer régulièrement des appels téléphoniques.

Pour savoir si sa commune se situe dans une zone blanche, il n’y a rien de plus simple. Il suffit simplement de consulter la carte interactive rendue disponible par l’Arcep. Le gendarme des télécoms informe effectivement tous les consommateurs sur l’état du réseau mobile et internet en France.

Savoir si sa commune est située en zone blanche en quelques clics :

1. se rendre sur le site monreseaumobile.arcep.fr ;
2. sélectionner le réseau souhaité pour sa recherche ;
3. taper le nom de sa commune sur la barre de recherche en haut à droite de l’écran.

Espaces blancs, zones d’ombre et zones grises : qu’est-ce que c’est ?

La zone blanche est peut-être un terme méconnu par certains, mais c’est certainement le plus connu parmi d’autres désignant également des zones géographiques dans le domaine de la téléphonie. D’autres terminologies permettent de désigner des lieux où des spécificités de réseau existent également. C’est notamment le cas des zones grises, zones d’ombre et espaces blancs.

Concrètement, voici la définition de ces termes :

• les espaces blancs → ici, il s’agit de désigner les fréquences qui ne sont pas utilisées entre chaque bande de fréquence ;

• les zones d’ombres → dans ces lieux, le réseau mobile est disponible mais la qualité de la connexion est bancale du fait qu’une seule antenne peut couvrir un très large territoire ;

• les zones grises → zones géographiques où seulement un à deux opérateurs de téléphonie proposent leur réseau aux consommateurs.

Ainsi, il convient de bien différencier les zones blanches des trois termes susmentionnés. En revanche, les zones grises s’en rapprochent fortement, puisque le réseau sur place est très sélectif : les consommateurs doivent s’informer en amont sur le réseau délivré afin de ne pas souffrir d’une connexion de mauvaise qualité avec son abonnement mobile.

Comment accéder à Internet depuis une zone blanche ?

Lorsqu’il s’agit d’aborder les zones blanches, il convient également de parler des endroits qui ne peuvent pas avoir Internet. Au même titre qu’avec les réseaux mobiles, les zones blanches ne permettent pas de recevoir un signal ADSL ou fibre. Des solutions existent heureusement pour que les délaissés des fournisseurs d’accès à Internet puissent tout de même être connectés. Les consommateurs peuvent notamment se tourner vers un abonnement à Internet via satellite, des clés ou box 4G. En outre, les usagers peuvent potentiellement profiter des RIP et du Super Wi-Fi.

Comment avoir du Wi-Fi à la campagne : la solution de l’Internet via satellite

Bien que les zones blanches ou les zones d’ombre soient aujourd’hui relativement rares, il est tout de même possible de trouver des entreprises qui proposent des abonnements à Internet via satellite. Étant donné que le fonctionnement ne se base pas sur les antennes réseau classiques, les usagers en zone blanche peuvent en profiter pour pouvoir surfer sur la toile comme la plupart des consommateurs en France. Nordet se présente d’ailleurs comme un acteur majeur du secteur.

Pour les consommateurs ayant leur domicile en zone blanche, cette alternative est certainement la plus adaptée pour pouvoir profiter d’Internet. En revanche, il convient de garder à l’esprit que l’Internet par satellite nécessite d’installer une parabole sur son toit. Cette démarche n’est pas anodine, puisqu’il s’agit tout de même d’une pollution visuelle que tous les usagers ne souhaitent pas forcément sur leur maison.

Les consommateurs intéressés peuvent faire au préalable un test d’éligibilité, au même titre que pour l’ADSL et la fibre optique. De cette manière, les usagers peuvent savoir en avance si un tel abonnement peut leur convenir. En effet, le débit de connexion obtenu avec une parabole est loin d’atteindre les performances de la fibre. Par contre, il est parfois possible d’atteindre le débit de l’ADSL. La connexion par satellite se présente donc comme une alternative particulièrement intéressante en zone blanche.

Utiliser une clé 4G ou une box 4G pour bénéficier d’Internet en zone blanche

Lorsque les consommateurs vivent dans une zone dépourvue uniquement d’accès à l’Internet fixe, le réseau mobile se présente comme la meilleure solution. En effet, le réseau 4G (et de plus en plus le réseau 5G) permet d’atteindre un très haut débit. Voilà pourquoi les clés 4G et les box 4G sont d’excellentes alternatives aux box internet classiques, surtout dans les zones blanches.

Avant toute chose, il convient pour les consommateurs de tester les réseaux mobiles accessibles dans leur zone. De cette manière, il sera possible de déterminer quel est l’opérateur de téléphonie le plus performant. Par la suite, la clé 4G ou la box 4G pourra être commandée via cet opérateur de téléphonie.

Les clés 4G et box 4G fonctionnent de la même manière : il s’agit tout simplement de pouvoir profiter d’un accès à Internet via le réseau mobile. En d’autres termes, il s’agit de transmettre le réseau mobile à un ordinateur, une tablette ou autre, pour pouvoir effectuer certaines tâches. Par exemple, la clé ou box 4G permet de regarder des séries en streaming, de naviguer sur le web, consulter les e-mails…

Dans le cas où les consommateurs disposent d’un bon débit 4G dans leur secteur, il est possible que la vitesse de connexion soit supérieure à l’ADSL. De plus, les clés 4G peuvent s’utiliser partout, dès lors qu’un réseau 4G est disponible. En ce qui concerne la box 4G, elle est également bien pratique, mais nécessite de faire un test d’éligibilité pour l’obtenir. Les usagers éligibles à l’ADSL ou la fibre ne peuvent par exemple pas y prétendre, même si leur débit est très bas.

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Qu’est-ce les RIP (Réseaux d’Initiative Publique) et le Super Wi-Fi ?

Dans l’ensemble, il apparaît comme évident que les soucis de réseau rencontrés dans les zones blanches sont exclusivement dus au manque de rentabilité constaté par les opérateurs de téléphonie. Le fait que trop peu de consommateurs habitent dans ces zones rebute fortement les prestataires qui ne souhaitent pas dépenser beaucoup d’argent dans des infrastructures presque pas utilisées.

Dans ces situations bien précises, les Réseaux d’Initiative Publique (RIP) se présentent comme une solution viable. Ici, la question de la rentabilité ne se pose pas, étant donné que les infrastructures d’accès au réseau sont financées par l’État et les subventions publiques. Les RIP prennent effectivement part à un programme prévu par l’État qui consiste à amener le Très Haut Débit sur tout le territoire français d’ici 2022. Grâce à ce programme, les zones blanches devraient bientôt être toutes couvertes par le réseau.

Les alternatives : comment appeler depuis une zone blanche ?

Pour que les consommateurs qui vivent dans des zones blanches puissent avoir accès au réseau mobile, les opérateurs de téléphonie ont heureusement pensé à quelque chose. En effet, le F-Contact et la mutualisation des infrastructures sont mis en place pour que les problèmes de réseau dans les zones blanches soient réglés. Qu’est-ce donc que le F-Contact ? Cette terminologie paraît bien mystérieuse.

Pourtant, rien de moins simple : les opérateurs de téléphonie décident de mettre en place ce dispositif afin de permettre aux usagers d’avoir accès au réseau mobile. Le F-Contact et la mutualisation des installations sont tout simplement des solutions pour rentabiliser les moyens mis en place pour amener du réseau dans les zones blanches.

Dans les faits, les opérateurs n’ont effectivement pas de mal à s’implanter dans les grandes agglomérations. Les consommateurs y sont très nombreux, ce qui permet finalement de rentabiliser l’installation d’une ou de plusieurs antennes. À la campagne, ou du moins dans les zones reculées, c’est un peu plus complexe : beaucoup moins de personnes sont connectées à une même antenne.

Ainsi, voici les deux alternatives qui permettent d’amener du réseau dans les zones blanches :

• le F-Contact : un opérateur de téléphonie installe une antenne afin que les autres opérateurs puissent accéder au réseau. Cela est particulièrement utile dans le cas des zones d’ombre, par exemple ;

• la mutualisation des infrastructures : plusieurs opérateurs partagent la même localisation et peuvent ainsi desservir davantage de consommateurs.

Lorsque les consommateurs se trouvent en zone blanche desservie par le F-Contact, ces derniers peuvent donc accéder au réseau 4G de pratiquement tous les opérateurs de téléphonie disponibles sur le marché.

Les zones blanches en France : une véritable affaire d’État

Le but du gouvernement français est de lutter contre les zones blanches. En effet, les dispositifs comme les RIP doivent permettre d’ici 2022 de rendre Internet accessible à toutes et tous. Cela concerne aussi bien le réseau internet fixe que le réseau mobile. Une nouvelle fois, les opérateurs rechignent à placer des infrastructures dans certaines zones blanches où le nombre d’habitants est vraiment trop bas. Encore une fois, la rentabilité n’est vraiment pas intéressante et l’installation d’antennes réseau serait, in fine, une perte d’argent pour les prestataires.

C’est pour toutes ces raisons qu’en 2015, l’État annonce vouloir mettre fin aux zones blanches via le plan France Très Haut Débit. Comme précédemment évoqué, le but ici est de couvrir la totalité du territoire français en Très Haut Débit d’ici 2022. De plus en plus de Français ont ainsi accès aux box internet fibre optique. Actuellement, le plan est donc encore en cours d’exécution dans le but de couvrir tous les Français en réseau mobile et internet fixe.

Les zones blanches ne sont pourtant pas les pires situations existantes : certains villages français ne peuvent avoir accès qu’à la 2G. À l’heure de la 5G, cela paraît totalement invraisemblable. De ce fait, cela pose des problèmes pour de nombreux consommateurs qui voudraient se connecter au reste de la population. Sur cette question, le gouvernement français ne s’est pas vraiment prononcé : aucune date n’a été mentionnée.

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Les zones blanches protégées par les électrosensibles

La plupart des consommateurs qui vivent en zone blanche semblent être favorables au déploiement du Très Haut Débit. En revanche, des réfractaires existent tout de même, dont l’objectif est de préserver ces zones sans antennes. Les collectifs et associations d’électrosensibles sont de plus en plus nombreux et militent fortement pour préserver les zones rurales sans ondes.

Les personnes faisant partie de ces mouvements sont effectivement particulièrement sensibles aux ondes électromagnétiques. Pour eux, il apparaît donc comme primordial de conserver des zones où les ondes ne peuvent pas les atteindre.

Malheureusement, la question est compliquée car l’OMS reconnaît bel et bien les symptômes de cette affection, sans pour autant la déclarer en tant que maladie réelle. Les personnes se déclarant électrosensibles restent relativement marginales, avec un faible pourcentage parmi la population française : 2%. Une chose est certaine, la disparition des zones blanches n’est pas nécessairement un point positif pour tous les consommateurs.