Fibre, ADSL ou câble : caractéristiques et différences

Les abonnements internet commercialisés par les fournisseurs d’accès à Internet reposent sur des technologies différentes. La technologie la plus performante est la fibre optique. Cependant, elle se divise en deux catégories : la fibre FTTH et la fibre par câble coaxial. Ensuite, si un foyer n’est pas éligible à la fibre optique, il peut souscrire un abonnement ADSL, moins performant. Voici les différences la fibre, l’ADSL et le câble.

Fibre, ADSL, câble : les différentes technologies pour avoir accès à Internet

Depuis les années 2000, le THD ou très haut débit désigne un débit supérieur à 30 Mb/s en téléchargement. Il s’agit de l’un des objectifs du Plan France Très Haut Débit mis en œuvre dès 2013. Avec plus de 20 milliards d’euros, le gouvernement entend munir les Français d’une bonne connexion internet. Cela implique de raccorder les logements aux technologies THD et de les déployer sur le territoire. Actuellement, il existe trois catégories de THD : la fibre optique, le câble coaxial et le VDSL.

La fibre optique FTTH : la connexion internet la plus rapide

Le raccordement qui fournit aujourd’hui la meilleure connexion internet est la fibre optique. La technologie FTTH, ou Fiber to the home, fonctionne grâce à des fils de verre transparent. À l’intérieur de ceux-ci circule de bout en bout un signal lumineux qui parvient au logement. C’est de là que lui vient son nom, car en anglais le sigle FTTH signifie “fibre jusqu’au domicile”.

Voici les caractéristiques techniques de la fibre optique FTTH :

• les fournisseurs d’accès à Internet diffusent le signal optique depuis un nœud de répartition optique (NRO) ;

• ce signal est ininterrompu et constant jusqu’au modem de l’abonné ;

• afin de garantir une excellente bande passante, la fibre optique est entourée par une gaine ;

• elle-ci est ensuite surmontée d’un câble de protection.

L’avantage de ce système est qu’il subit très peu de perturbations extérieures. Contrairement au câble, il n’est pas influencé par les champs électromagnétiques. De plus, cette technologie permet d’obtenir les débits les plus rapides, avec un record de 319 Tb/s.

Qu’est-ce que la fibre coaxiale ou le câble coaxial (FTTB ou FTTLA) ?

La fibre optique FTTH n’est pas la seule technologie fibre existante. Dans certains cas où le particulier ne peut pas avoir accès à la fibre FTTH, il faut passer par un câble coaxial pour raccorder le logement à la fibre. Il s’agit cette fois d’un câble de cuivre, identique à celui qui sert à recevoir la télévision. Cet intermédiaire entre le foyer et le réseau va malheureusement influencer négativement les débits. Ainsi, cette technologie a tendance à proposer des vitesses moins rapides que la fibre FTTH.

En outre, il existe deux catégories de fibre coaxiale :

• FTTB, ou “Fiber to the building” : ce type de technologie prend en charge la liaison entre le logement et l’immeuble. Concrètement, cela veut dire que le réseau fibre est déployé jusqu’au bâtiment, mais qu’un câble de cuivre est nécessaire pour rejoindre le modem. Même sur cette courte distance, le changement de technologie entraîne une perte de débit.

• FTTLA, ou “Fiber to the last amplifier” : cette technologie étend la fibre optique qu’à l’amplificateur, également appelé nœud optique, le plus proche de l’abonné. Ensuite, un câble coaxial prend le relais et achemine le signal jusqu’à la prise murale dans le logement du particulier.

L’avantage des technologies FTTB et FTTLA réside dans l’absence de raccordement. En effet, les données échangées passent par des câbles de cuivre existants. L’installation d’une prise optique dans le logement n’est alors pas nécessaire. Toutefois, la contrepartie est une perte de débits de l’ordre de 70 Mb/s au maximum. C’est ce qui explique pourquoi les FAI privilégient les abonnements FTTH.

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Avoir du très haut débit avec l’ADSL : est-ce possible ?

La première offre grand public d’ADSL date de 1999 et était commercialisée par France Telecom. À l’époque, cette technologie fournissait un débit d’environ 150 Ko en passant par les lignes téléphoniques. Aujourd’hui, l’ADSL existe toujours et a été largement améliorée au cours du temps. Les particuliers peuvent ainsi retrouver des abonnements internet reposant sur une technologie alternative appelée VDSL ou VDSL2. Cette dernière améliore de manière significative les débits internet. Ainsi, les utilisateurs peuvent atteindre le seuil de 30 Mb/s fixé pour le très haut débit.

La majorité des foyers français sont encore connectés en ADSL à ce jour. Concrètement, plus de 99% des Français sont éligibles à l’ADSL. Toutefois, les performances de ce type de technologie varient en fonction de la distance entre le foyer et le DSLAM. Le “Digital subscriber line access multiplier” est le multiplexeur qui permet aux abonnés d’accéder à Internet. À sa source, le débit peut monter jusqu’à 500 Mb/s, mais il s’atténue progressivement avec la distance.

En résumé, si l’ADSL ne permet que du haut débit avec une vitesse théorique maximum de 20 Mb/s en téléchargement, la technologie alternative VDSL, qui s’appuie sur la même infrastructure, permet d’atteindre le très haut débit. Avec cette dernière, le débit descendant théorique maximum est de 70 Mb/s. Néanmoins, la vitesse dépendra beaucoup de la distance entre le modem et le DSLAM. Lorsque celle-ci est trop élevée, les câbles cuivrés entraînent une atténuation négative. Deux kilomètres suffisent pour observer un écart de débit important.

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Comment choisir entre fibre, ADSL/VDSL, câble ?

Trois technologies permettent actuellement de profiter du très haut débit en France : la fibre optique FTTH, la fibre par câble coaxial et le VDSL. Chacun présente des avantages et des inconvénients notables qu’il faut étudier avant toute souscription. Cependant, il faut préciser que le choix de l’abonnement internet est contraint par l’éligibilité du logement du particulier :

• S’il n’a pas accès à la fibre optique, il devra se tourner vers l’ADSL/VDSL ou des alternatives comme les box 4G et l’Internet par satellite.

• En revanche, si le logement du client est éligible à la fibre optique, il devra y souscrire et ne pourra pas choisir un abonnement ADSL/VDSL.

Les différences de débits entre la fibre (FTTH/FTTLA) et la VDSL

Les débits accessibles avec la fibre optique n’ont rien à envier à ceux de l’ADSL/VDSL. En effet, la fibre FTTH, notamment, permet aux abonnés de profiter de débits bien plus importants. Cette technologie est capable de supporter les usages réguliers des consommateurs ultra-connectés d’aujourd’hui. Par exemple, pour télécharger un fichier de 30 Go, il faut environ 7 heures en ADSL. La technologie VDSL permet toutefois de réduire cet écart et de télécharger le fichier en environ 1h30.

Le tableau ci-dessus met en évidence les performances de la fibre optique FTTH, par rapport à la VDSL et au câble. Il faut cependant noter que le câble coaxial suffit parfaitement à couvrir les besoins moyens d’un foyer. À savoir que la fibre permet par ailleurs de connecter plusieurs appareils au réseau simultanément sans trop de latence.

Tarifs des abonnements ADSL et fibre : quelle technologie est la moins chère ?

Pour choisir son abonnement internet, il n’est pas possible de se limiter qu’au critère du débit. Le budget du foyer entre nécessairement en compte dans la décision finale. Or, sur ce terrain, les cartes sont totalement rebattues entre fibre, ADSL et câble. Ces technologies n’impliquent pas le même investissement financier. Sur le long terme, les offres des FAI présentent des différences assez importantes en fonction de la technologie privilégiée. Il suffit de consulter les tarifs moyens d’abonnement des principaux fournisseurs pour le remarquer.

D’après ce tableau comparatif, les abonnements ADSL sont en moyenne 3 à 5€ moins chers que les box fibre. Sur une année, cela représente une économie de 36 à 60€. Cependant, il faut noter que les consommateurs n’ont pas le choix de l’ADSL si leur logement est éligible à la fibre optique. Pour faire des économies sur leur abonnement fibre, ils devront comparer les offres des différents fournisseurs d’accès à Internet.

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Raccordement et travaux : souscrire sa box internet selon l’éligibilité de son foyer

L’élément déterminant dans la souscription d’une box internet est le raccordement du foyer. En effet, lorsqu’un logement est éligible à la fibre, les consommateurs doivent migrer vers une offre correspondante. Cependant, le raccordement à la fibre optique nécessite l’intervention de techniciens. Si cette procédure peut être gratuite ou payante en fonction des FAI, elle implique des travaux plus ou moins conséquents selon les foyers. Pour les habitations les plus anciennes, il faut parfois procéder au déploiement vertical des câbles.

Le réseau de fibre optique doit couvrir 80% du territoire d’ici 2022 pour satisfaire les objectifs du Plan France Très Haut Débit. Il n’est accessible qu’à environ 25 millions de Français à l’heure actuelle, dont 11 millions raccordés en FTTH. La plupart des habitants demeurent donc soit abonnés à l’ADSL, soit sous des régimes hybrides. Le câble coaxial est encore très largement utilisé au lieu de la fibre optique de bout en bout.

Pour connaître le statut de son éligibilité aux technologies THD, il faut :

• utiliser un numéro de téléphone fixe avec un indicateur géographique (débutant par 01, 02, 03, 04 ou 05) ;

• renseigner son adresse postale ou son numéro de fixe dans l’un des services de test d’éligibilité des FAI.

Le test d’éligibilité est totalement gratuit et permet de constater quelle technologie est accessible. Si la fibre FTTH n’est pas encore déployée, le test peut toutefois identifier la possibilité de l’installer. Il suffit alors de contacter un FAI et de souscrire l’une de ses offres. Certains fournisseurs mettent à disposition une clé 4G dans l’attente de la fin des travaux.